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4ème
RALLYE MONTE-CARLO
HISTORIQUE LE BAL DES VIEILLES DAMES |
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La coutume est depuis très longtemps
de débuter la saison par le traditionnel Rallye de Monté-Carlo.
Mais cette année il ne fallait pas confondre les deux épreuves
Monégasques et c'est bien de l'imposant rallye international
de régularité, le rallye historique, dont je vous
relate ici le passage en Ardèche.
Comme au "bon vieux temps" où le Monté-Carl' parcourait nos vallées et montagnes, j'ai pu reprendre avec quelques de mes amis la route de Vals les Bains et du Burzet pour motif de course automobile ! Cela faisait quelques années que nous n'avions vu de telles voitures dans ce coin de l'Ardèche. Cette version historique de l'épreuve est officiellement née il y a maintenant quatre ans au pied du Rocher de Monaco. Cette manifestation au nom révélateur n'est absolument pas comparable avec l'épreuve du "Rallye de Monté-Carlo", première manche de la saison comptant pour le Champion du Monde des Rallyes. L'ambiance qui règne au sein de cette grande et belle démonstration de véhicules de compétitions anciens n'a rien à envier à sa grande soeur regroupant les surpuissantes WRC du mondial. Mais déjà dans les conversations des passionnés Ardéchois d'automobile la question se pose désormais quant au fait de déterminer dorénavant laquelle de ces deux épreuves est de nos jours la plus prisée et la plus révélatrice... |
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Les passionnés avaient donc fait le déplacement depuis
les quatre coins de l'Europe pour converger vers la station thermale
ardéchoise de Vals les Bains en ce froid dimanche matin de
janvier.
Une pluie froide et abondante accueillait les deux cents soixante deux participants dans le parc de regroupement organisé sur l'esplanade du casino. Les jardins copieusement arrosés se sont vus en l'espace de quelques heures somptueusement décorés de merveilleux bijoux tous autant rutilants les uns que les autres. Notamment cette belle Morgan Plus 4 d'un équipage Norvégien parti de Oslo et ayant traversé l'Europe du nord au sud depuis le vendredi matin. Porte-bagages à l'arrière, les valises sont prêtes à engranger de magnifiques souvenirs. |
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Il fallait donc être
passionné et surtout inconditionnel de belles voitures pour
oser prendre la route en cette saison hivernale au volant d'un tel
bolide.
L'atmosphère plutôt humide ne se prêtait guère à la parure ni aux équipements de cette racée Jaguar XK 120 venue de Turin au travers des Alpes. Et savoir qu'il fallait affronter dès l'après-midi même après ce court instant de répit la froidure toute proche du Plateau Ardéchois, l'avenir immédiat semblait soudainement revêtir un certain cachet héroïque digne des longues aventures de la grande époque. La prudence était de mise sur les routes enneigés et piégeuses. Les conducteurs ont du faire preuve à tout instant de souplesse et de maîtrise pour ne pas froisser la carrosserie de ces autos au passé élogieux. |
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Des montures peu communes,
présentées dans un état de conservation exceptionnel,
s'étaient rassemblés autour des fontaines, le long
de la Volane dans le Centre Ville Valsois, redevenu pour quelques
jours le temple mondial du sport automobile.
Cette Volkswagen Coccinelle type 1200 suivie de près par une Volvo modèle 121 avait également accompli le trajet depuis Oslo. Toute une expédition avant même d'avoir mis le cap sur les zones de tests chronométrés. Un total de 3600 kilomètres à parcourir divisés en 4 étapes et 14 zones de tests de régularité. Six journées d'aventure comme à la belle époque entre le vendredi 26 et le mercredi 31 janvier. Ce dimanche ne prévoyait que l'ouverture des hostilités sur le Plateau Ardéchois. Le lundi était consacré au Vivarais ainsi qu'à la Haute-Loire. Le mardi à la Drôme et aux Hautes-Alpes. Puis le Mercredi à l'arrière-pays Niçois pour un retour à Monté-Carlo calculé au cours de la nuit suivante. |
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Des spécimens extrêmement rares tout comme cette Auto
Union 1000 S, ancêtre de la marque Audi, semblait tout droit
sortie des livres de l'histoire de l'automobile. Des véhicules
que des personnes de ma génération n'avaient pas eu
souvent l'opportunité de les contempler.
Ce Monté-Carlo n'est pas seulement une gigantesque ballade à travers l'Europe pour ces concurrents privilégiés, mais aussi une fabuleuse démonstration de l'ingéniosité que démontraient les constructeurs dans l'équipement de leurs voitures de sport. Cette manifestation n'était donc pas une course effrénée contre le chronomètre mais seulement une séance de régularité pendant laquelle les équipages devaient adopter un rythme régulier et correctement calculé. Une vitesse moyenne maximale de 50 kilomètres par heure était imposée par les organisateurs sur chaque itinéraire faisant office de zone de test de régularité. |
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Mais
face aux conditions météorologiques peu clémentes
et d'après les prévisions pour le moins encourageantes
de la mi-journée, il fallait noter la présence de
compétiteurs relativement prévoyants.
La neige tombait d'ailleurs déjà à gros flocons sur les deux premières zones de régularité depuis le début de la matinée et les pneus cloutés enchaînés placés sur le toit de cette Porsche 911 T 2.4 litres étaient là pour rassurer en quelque sorte les téméraires automobilistes venus d'outre-Rhin. Dans le respect de la tradition les navigateurs de chaque voiture étaient aussi dans l'obligation d'utiliser des indicateurs mécaniques de distance et de vitesse pour le calcul de leur moyenne. Un règlement précis à base d'attribution de points et de pénalités infligées pour avance ou retard à chaque poste de contrôle régissait cette épreuve. |
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La
magie du long défilé de ces vieilles dames faisait
malgré tout son effet. Lors de chaque arrivée les
voitures rappelaient indéniablement de bons souvenirs aux
anciens qui avaient pris place en nombre sur les trottoirs de Vals
les Bains.
Ici une Triumph TR3 A dont les occupants avaient choisi la ville de Reims en Champagne comme point de départ pour l'étape de concentration de quatrième rallye. Il faut savoir que les temps de parcours des zones de tests de régularité étaient relevés par les Commissaires de route avec une précision au dixième de seconde. Cela servant à la distribution des point pour l'établissement du classement final. Deux cents quatorze voitures avaient pris le départ du rallye en l'an 2000. Cette année ce n'est pas moins de trois cents trente demandes d'engagement qui sont parvenues à l'Automobile Club de Monaco, autorisant de ce fait deux cents soixante deux partants ! L'engouement à l'état pur... |
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Au départ du test de Burzet la Porsche 911 Carrera RS accusait
déjà son éprouvant passage dans la première zone du Col du Pendu entre La Souche et La Chavade. La burle faisait alors rage sur le plateau entre Les Sagnes et Lachamp-Raphaël. |
Pas
de quoi émoustiller ce placide Canadien venu piloter en
Ardèche son énorme Plymouth Barracuda S sur les routes sinueuses du plateau. De retour outre Atlantique il pourra ainsi expliquer sûrement par la suite ce qu'est la terrible burle. |
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Rappelons
que ce type d'épreuve se dispute entièrement
sur route ouverte, sans aucun usage privatif, et qu'il vaut mieux se montrer prudent au détour de chaque virage. C'est un aspect non négligeable de cette forme de compétition. |
Et
qui dit "route ouverte" dit "route à monsieur
tout le monde" !
Même au départ de la mythique épreuve de Burzet au volant d'une imposante Mercédès Benz 220 SB on peut avoir à ses trousses un poursuivant plus gros et plus puissant que soit ! |
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Vous
pouvez visiter ma rubrique "les bons tuyaux sur le web"
afin d'accéder
au site internet correspondant à l'organisation de cette épreuve. |
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