La quiétude et la fraîcheur de cette matinée de juin auront été très vivement contrariées par la vrombissante et bouillante Renault Clio Kit Car de David Salanon.

Le vent en poupe depuis quelques temps maintenant le Saint Chamontais engrange les bons résultats. Ce fut du style "un peu coincé sur les bords" qu'il se présenta pour le premier assaut du matin. David devait encore avoir en tête les soucis de motorisation qu'il avait rencontré au cours du dernier Rallye du Pays du Gier. La Kit Car ne tenait plus le ralenti. La confiance homme / machine n'était donc pas au top du top mais il fallait qu'il compose au mieux avec tout cela car derrière il y avait du beau monde. Bachelard, Pezzutti, Peyrache, Péronnet, Poudevigne (Peugeot 309 GTI), Robert (Renault 5 Turbo 2), Mounard (BMW M3) et Desmaris (Ford Sierra Cosworth) ne s'étaient sûrement pas déplacés en Haute-Loire pour pique-niquer ni pour acheter du saucisson fermier.

La bataille fit immédiatement rage sur les deux spéciales tracées et proposées sur le canton du Monastier. Jacques Mounard et Franck Desmaris n'ont d'ailleurs malheureusement pas rejoint l'arrivée finale du rallye.

Après avoir évoqué celui qui s'élança en toute première position parlons un instant de Cédric Argaud et de sa Peugeot 104 ZS 2 qui parti longtemps après le number one, c'est à dire à la toute dernière place.

Alors que Salanon avait Bachelard à ses trousses, Argaud avait quant à lui n'avait que la voiture balai aux fesses. Mais faute de reclassement en cours d'épreuve, l'ordre des départs resta le même tout au long de la journée. Mais il ne fallait donc pas se fier aux apparences car la "Pigeot" se classa soixante-deuxième du général à 4' 35" du leader et laissant ainsi derrière elle pas moins de vingt-sept équipages.

Il fallait aussi remarquer que le fervent supporter qui trépignait intensément à nos côtés sur la ligne de départ de l'E.S. de Goudet n'était autre que le Papa ! Comme à l'accoutumé il remplissait ce jour-là la mission officielle du "dépanneur" sur ce parcours chronométré au service de la Direction de Course. Mais cela n'empêchait pas de mêler en plus à cette occasion les rôles de préparateur, supporter, sponsor et manager. Décidément dans le milieu du sport automobile il y a beaucoup de choses qui se passent en famille !

Un samedi passé avec le couteau constamment serré entre les dents pour Yves Pezzutti et la Renault Mégane Maxi à la robe gris métal. Le Lyonnais n'arrivera pas à ravir la victoire à David Salanon.

Pour la petite histoire le plus gros écart relevé entre la Clio et la Mégane au cours du rallye sur une même spéciale aura été de deux secondes, cela dans le premier chrono de cette quatrième édition. Sinon les deux Renault affichèrent quatre temps scratch ex-aequo et il aura fallu attendre la dernière épreuve pour que David Salanon puisse rajouter la troisième seconde qui lui donna l'avantage final au terme des trente cinq kilomètres et quatre cents trente mètres de parcours chronométré.

Une grosse attaque de tous les instants mais Grande Soeur Clio ne s'est pas laissée manger par Petite Soeur Mégane ! Le célèbre slogan "vive le sport" issu de la grande famille du losange si cher à Jean Ragnotti porte encore bien son nom.

Eric Peyrache participait avec son impressionnante BMW 316 I de la première génération, revue et corrigée par ses propres soins. Le fougueux Stéphanois des années 90 enthousiasme encore et toujours les spectateurs tant par la musique émise par le moteur de son bolide que par le style de son généreux pilotage. Résultat final, troisième à l'arrivée distancé par Salanon de 43 secondes.

Contrairement à ce que les organisateurs nous avaient promis, il ne fit pas si chaud cette année à Goudet que l'an passé ou qu'il y a deux ans maintenant. Certes nous avions prévu des chaussures qui ne craignaient pas la fonte du goudron mais nous avons plutôt usé des bottes. Enfin cette édition 2001 aura été quelque peu tourmenté sur le plan météorologique mais c'est bien cela qui aussi le charme du rallye. A noter également l'accueil extrêmement cordial de la municipalité de Goudet. Une journée champêtre que nous ne sommes pas prêt d'oublier...

Jérôme Maillard n'exploitera pas le potentiel de sa belle Renault
Clio RSI. Un petit joint d'étanchéité flottant malencontreusement
dans son réservoir de carburant lui interdira le départ du premier
chrono.

Depuis notre poste de départ d'épreuve spéciale, une vue
imprenable sur le bourg de Goudet. Un cadre tranquille et
verdoyant. Un véritable havre de paix et de silence en dehors
du jour du rallye ! Et comme le titre l'indique, un p'tit goût
d'y reviens-y tout à fait agréable et chaleureux.