17ème RALLYE DE FAVERGES
NE PAS SE DECOUVRIR D'UN FIL

En apercevant cette vignette représentant le panneau qui symbolise une arrivée chronométrée de rallye automobile, vous trouverez aisément une certaine filiation entre la dénomination de l'association sportive organisatrice et la couche de neige qui recouvre les bas-côtés de la chaussée.

Cette image aurait pu être saisie lors d'une mission de chronométrage menée au cours du Rallye du Mont-Blanc / Morzine, comptant pour le Championnat de France des Rallyes. D'autant plus que cette manifestation emprunte de nombreux itinéraires situés en haute montagne. Mais non, pas le moins du monde. Il s'agit en effet d'une autre épreuve organisée par l'A.S.A.C. Mont-Blanc, en l'occurrence le Rallye Régional du Pays de Faverges, mais se déroulant pour sa part au mois d'avril, contrairement au Mont-Blanc qui voit le jour chaque année au tout début septembre.

En ce 08 avril, le Massif des Aravis s'est très rapidement vu doté d'une couche de poudreuse aux premières heures de la matinée. Scène printanière relativement surprenante quand on sait que l'hiver fut très peu enneigé. Pour reprendre l'expression des autochtones qui revint à plusieurs reprises ce jour-là " vous savez que tant que Pâques n'est pas passé... "


Pour débuter, voici l'image que je conserverai de mon déplacement printanier en Haute-Savoie, celle qui reflète le mieux les conditions météorologiques détestables que j'ai rencontré ce dimanche 08 avril 2001 aux toutes premières lueurs du jour sur les contreforts du Massif des Aravis.

Le franchissement du col de l'Epine ne culminant qu'à 947 mètres d'altitude, entre Marlens et Le Bouchet était pour le moins délicat, piégeux et même hasardeux. Mais grâce à l'intervention efficace du chasse-neige local, j'ai pu accéder
jusqu'au Point Stop de l'épreuve spéciale en même temps que les autres Commissaires également affectés sur le tracé de ce chrono.

Après avoir rencontré et s'être accommodé de cette toute première embûche de la journée, j'ai du par la suite me rendre à l'évidence que le riverain domicilié à proximité immédiate de l'endroit prévu par l'organisateur du rallye pour la mise en place du poste de chronométrage d'arrivée, avait résolument et définitivement décidé par avance que ma mission n'aurait pas lieu devant chez lui.

En guise d'entrave significative au bon déroulement du rallye, le personnage fondamentalement opposé à la discipline avait consciencieusement disposé à l'entrée de son chemin deux de ses véhicules utilitaires à la manière des " barricades de type mai 68 ". Certes, il n'avait quand même pas prévu les pavés mais il aurait pu avoir facilement recours aux boules de neige ! ...

Un amas de tôles et de bois venait parfaire le dispositif de part et d'autre du chemin. Cette rampe menant à sa résidence m'aurait permis d'assurer
en toute sécurité et confortablement ma fonction de chronométreur, en disposant simplement ma voiture quelque peu en surplomb sur cet accès privé.

Mais voilà, le propriétaire récalcitrant est resté cloîtré chez lui en protestation durant toute la journée, sans même prêter attention à la modification de l'emplacement du poste de chronométrage qui fut ramené par la force des choses 700 mètres en amont de la position initiale.

Les quelques maisons qui composent le village du Bouchet au pied du Mont Charvin faisaient " pâle figure " sous le blanc manteau qui les recouvrait. Une véritable atmosphère hivernale régnait sur les lieux qui n'avaient pratiquement pas vu autant de neige durant tout ce dernier hiver. Les quelques riverains présents lors de la mise en place ont qualifié la situation de " caprice météorologique " et furent déçus à l'annonce de l'annulation du premier passage de course.

Une décision toutefois raisonnable de la part de la direction de course qui préféra envoyer l'ensemble des concurrents " en liaison " sur cet itinéraire toutefois assez risqué. La route fut à nouveau dégagée et nettoyée par une seconde intervention du chasse-neige.

La mise en place fut achevée avant la fin de matinée pour que le second et troisième passage soit disputé dans des conditions acceptables. La situation fut clairement indiquée à tous les concurrents avec notamment la raison principale de la modification de la longueur du parcours chronométrée.

Un second passage du chasse-neige permis de retrouver
une chaussée propre et praticable juste avant le passage
des premiers concurrents du second tour.
Le nouvel emplacement de chronométrage décidé en accord
avec la direction de course fut également préparé à l'aide
du gros matériel de voirie. Merci monsieur...

La fonte partielle du manteau neigeux allait engendrer
quelques surprises parmi les concurrents ayant retrouvé
un semblant de confiance dans l'adhérence de leur monture.
Le jardin situé à proximité immédiate de mon poste a vu
l'apparition de nouveaux légumes, pas tout à fait mûres
pour la saison mais néanmoins de fort beau gabarit...

Vous pouvez visiter ma rubrique "les bons tuyaux sur le web" afin d'accéder
au site internet correspondant à l'organisation de cette épreuve.