35ème RALLYE ANTIBES-AZUR
LES BONNES HABITUDES

Le temps fut venu de reprendre le chemin du grand sud et du littoral méditerranéen pour le 35ème Rallye Antibes - Azur à Juan Les Pins. Championnat d'Europe des Rallyes coefficient 20. En quelque sorte la porte du Championnat du Monde. Des spéciales de légende qui n'ont absolument rien à envier à celles de l'Ardèche ou de la Drôme. De beaux clichés avec ces hautes montagnes si proche du bord de mer.

Citroën Sport avait décidé de ne pas aligner la belle Xsara T4 FRC de Philippe Bugalski au départ de cette épreuve. Les commentaires allaient donc bon train pour tenter de déterminer avant même le départ de la course quel pilote allait pouvoir tirer convenablement son épingle du jeu en l'absence du Grand Maître. Le P'tit Bug n'était pas là et les souris ont dansé à coeur joie...

Championnat d'Europe des Rallyes coefficient 20 oblige, j'ai à nouveau fréquenté avec mes amis les épreuves spéciales de légende tracées dans les montagnes de l'arrière pays Niçois. C'est toujours pour moi un grand plaisir de sillonner ces routes étroites et tortueuses à souhait où il est impressionnant de voir évoluer les "grosses Groupe A" au milieu des clues et dans les innombrables lacets des cols alpins.

Fait marquant de cette trente cinquième édition la voiture placardée du numéro 1 sur les portières était pilotée par une dame. Ce n'est déjà pas très courant de comptabiliser un équipage entièrement féminin dans une telle épreuve, et événement d'autant plus rare que ces dames disposaient d'une splendide Toyota Corolla Wrc préparée par Toyota Castrol Team. Isolde Holderied et Uta Baust eurent beaucoup de mal à se maintenir aux avant postes de la course car leurs furieux poursuivants équipés de Renault Mégane Kit Car, de Mitsubishi Lancer Wrc et de Subaru Impreza Wrc affichèrent dès les premiers kilomètres de course leurs prétentions à la victoire.

La première journée de participation à cet "Antibes de l'an 2000" m'a ramené à Aiglun, ce minuscule village des Alpes Maritimes coincé au fond d'une vallée entre Roquestéron et Saint Auban. On ne se rend pas par hasard à Aiglun mais lorsque l'on s'y trouve, on s'y sent bien... C'est en quelque sorte le bout du monde mais c'est avant tout la fin de première épreuve spéciale, le premier pas à franchir pour les concurrents. Vingt cinq kilomètres et sept cents quarante mètres d'une foutue route depuis les le lieu-dit Les Quatre Chemins et le Col de Bleine, qui mènent jusqu'à ce bled ordinairement si tranquille.

Dès le début de ce rallye, un gros morceau de choix en guise de hors d'oeuvre était proposé aux équipages. Le record établit par Pierre César Baroni en 1992 en 16' 39" n'a pas été battu ni même égalé.

L'image vous montre Eric Rousset terminant ce premier chrono du rallye. A cet instant précis la Mégane venait tout juste de dépasser la Corolla d'Holderied quelques centaines de mètres avant la ligne d'arrivée d'Aiglun. L'allemande était pourtant partie deux minutes devant le Cévenol dans cette longue spéciale du Col de Bleine.

La seconde étape du samedi m'a conduit à Beuil dans le Parc National du Mercantour pour les épreuves spéciales numéros 6 et 10 dénommées Col de la Couillole 1 et 2.

Par rapport à la veille notre position était beaucoup moins encaissée et les grands espaces s'offraient à nous. Déjà les sommets tout proches de la station de Valberg étaient légèrement enneigés. Un ciel d'un bleu sans faute note

et une douceur printanière bienfaitrice nous ont tenu compagnie toute la journée, permettant de profiter du panorama exceptionnel sur la vallée et les sommets. Le timing bien ajusté de ce rallye international nous à même permis de nous abandonner quelques temps à une sieste fortement réparatrice entre les deux passages des concurrents.

Pendant ce temps-là, les rangs des concurrents admis au départ de cette seconde étape étaient plus clairsemés. Quelques grandes figures avaient déjà disparu du classement partiel à savoir Baroni, Dallavilla, Rousset, Kazaz, Rousselot. La renommée du parcours sélectif du Rallye d'Antibes - Azur n'est plus à faire...

Et pour que nous puissions clôturer en beauté cette édition de l'an 2000, retour le dimanche matin "à la case départ" avec à nouveau l'arrivée lance et le point stop à Aiglun.

Blottis à l'ombre de la voûte de l'Auberge du Calendal au centre du village, nous avons accueilli les trente-six voitures rescapées restant à l'appel sur les quatre-vingt quatorze ayant pris le départ du rallye le vendredi midi.

Un Rallye National, couramment appelée "épreuve de doublure", était organisé en même temps sur une partie des épreuves spéciales courues par le Rallye International. C'est toujours intéressant de revoir évoluer ces "anciennes voitures" qui ne peuvent plus concourir que dans ce type de manifestation.

Deux passages dans l'éreintante épreuve du Col de Bleine étaient infligés aux pilotes dès la première étape du rallye.
Un premier passage de jour et un second de nuit histoire
de bien brouiller les cartes... Ici une photo de l'arrivée
de Cédric Robert au volant de la Peugeot 106 Kit Car.
Serge Jordan parti très fort dès le début du rallye. Une victoire finale amplement méritée au terme des dix-huit épreuves
chronométrées de ce 35ème Rallye Antibes - Azur
millésime 2000. La Renault Mégane Kit Car a encore
affirmé sa fiabilité et son énorme potentiel.

Les Ardéchois n'avaient pas seulement fait le déplacement pour assurer le commissariat de course mais aussi pour concourir.
Le sympathique pilote Thierry Dard sur son habituel Honda
Civic venait goûter aux spécialités régionales cette fois-ci en
compagnie de Bruno Vattier son copilote.
C'est très agréable d'utiliser le système informatique de Manu et Patrick lorsque ce dernier fonctionne correctement. Tout c'était pourtant bien présenté à nous : raccordement électrique conforme, connexion téléphonique stable, abri adéquat, mais cette fois-ci il manquait des fichiers dans la "boite à sucre" ...

Aiglun et les célèbres clues du même nom. Un itinéraire
par endroit suspendu dans le vide, des passages très étroits,
de sombres tunnels parfois fatales suite aux brusques
changements de luminosité. Vous voyez que l'on ne
se rend vraiment pas par hasard à Aiglun...
Galpin étrennait pour l'occasion une belle Subaru impreza Wrc. Second du classement général au terme du rallye, il prit néanmoins le temps au cours de l'après-midi du samedi de revoir à sa façon la carrosserie arrière de sa voiture. Mais le bobo avait disparu dès le retour sur le bord de mer le samedi soir à Antibes.

Vous pouvez visiter ma rubrique "les bons tuyaux sur le web" afin d'accéder
au site internet correspondant à l'organisation de cette épreuve.